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Brèves

07/06/2024
Brèves

ICSA - Assemblée générale, Francfort, 20-21 mai

La rencontre annuelle d'ICSA (International Council of Securities Associations), qui réunit les associations du monde entier opérant dans le domaine des marchés financiers, s’est tenue cette année à Francfort sous l’égide de Bwf, représentant les brokers allemands. L'AMAFI était représentée par Stéphanie Hubert, Directrice générale, dont le mandat au Board d’ICSA a été renouvelé à cette occasion, et par Arnaud Eard, Directeur des affaires européennes et internationales. 

Cette édition s’est déroulée dans un contexte marqué par les prochaines élections générales au sein de l'Union européenne, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et de l’Inde, élections à fort enjeu politique et économique. Se dégage ainsi des échanges menés un contraste sensible entre une Europe consciente du besoin imminent de relancer sa compétitivité et de mener des réformes structurelles, et des États-Unis bénéficiant d’indicateurs économiques robustes mais soumis à une incertitude politique forte et une République indienne résolument tournée vers la croissance et la poursuite du relèvement de son rang dans l’économie mondiale.

Les participants ont également pu échanger sur leurs priorités respectives et sur le passage du règlement-livraison à J+1 dans plusieurs juridictions. Stéphanie Hubert est ainsi intervenue dans un panel consacré à ce sujet, où elle a notamment souligné la nécessité pour l’UE de s’interroger sur les coûts-bénéfices de cette évolution. Bien que pouvant sembler inéluctable, celle-ci ne devrait en effet être envisagée qu’après une analyse approfondie de ses impacts en termes de compétitivité, d’attractivité et de liquidité des marchés européens, dont la structure diffère très sensiblement de celle des autres juridictions.

La conférence, cette année davantage tournée vers les enjeux européens du fait de sa tenue à Francfort, siège de la BCE, de l’EIOPA et dorénavant de la nouvelle autorité de supervision européenne pour la LCB-FT (l’AMLA), a été marquée par l’intervention du Ministre allemand des finances, Christian Lindner. Celui-ci a souligné que, pour améliorer les conditions de financement des entreprises, dont la compétitivité décline, une approche européenne était nécessaire, les mesures nationales ne suffisant pas. Il a ainsi évoqué à plusieurs reprises les propositions franco-allemandes, notamment concernant la réforme du marché européen de la titrisation et la supervision. Sur ce dernier point, il s’est montré cependant favorable à une convergence des pratiques plutôt qu’à une extension des pouvoirs de l’ESMA. Le Ministre a également appelé à réduire le poids de la bureaucratie sur les entreprises.

Enfin, la Commission européenne, par la voix de Paulina Dejmek-Hack, Directrice Affaires générales à la DG FISMA, a dressé quelques pistes pour le futur agenda européen, portant sur la titrisation, la supervision, les fonds de pension, la simplification des règles et la finance durable.

07/06/2024
Brèves

Marchés de capitaux européens - Rencontres avec les autorités nationales

Dans le cadre de la promotion du rapport AMAFI présentant les recommandations de l’Association pour le développement de marchés de capitaux européens profonds, liquides et compétitifs, Stéphane Giordano, Président de l’Association, Arnaud Eard, Directeur des Affaires européennes et internationales, et plusieurs membres de la Commission Action Européenne, ont rencontré des représentants des autorités italiennes (Martina Tambucci, Head of the International Relations Office, Consob), portugaises (Ines Drumond, Vice-présidente, CNVM) et espagnoles (Rodrigo Buenaventura, Président CNMV).

Les échanges se sont concentrés sur la titrisation, l’investissement en actions pour financer les entreprises de l'Union, la capacité de l’ESMA à émettre des lettres de non-intervention (no-action letters) pour apporter la flexibilité nécessaire à un cadre réglementaire aujourd’hui trop rigide, ainsi que sur les désavantages compétitifs découlant de l'extra-territorialité du droit européen en matière de protection des investisseurs.

  • S'agissant de la relance du marché européen de la titrisation, si les différents interlocuteurs ont semblé comprendre la nécessité de réformer le cadre prudentiel pour alléger les contraintes pesant sur le bilan des banques et ainsi accroître leur capacité à contribuer davantage au financement de l'économie européenne, ils ne semblent pas considérer pour autant qu'il s'agit d'une réforme prioritaire. 
  • A contrario, encourager l'investissement en actions des particuliers sur le long terme est apparu comme un objectif central, dont l’atteinte sera fortement conditionnée à des incitations fiscales.
  • Concernant les lettres de non-intervention, les autorités rencontrées se sont montrées divisées.
  • Enfin, les représentants de la Consob et la CNVM ont indiqué partager la proposition de l'AMAFI que les règles de l’UE en matière de protection des investisseurs ne s’appliquent pas aux acteurs de l’Union lorsqu’ils opèrent dans un pays tiers pour des clients non-européens.
07/06/2024
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Révision du dispositif MIF

MiFID

La directive MiFID II nouvellement révisée doit être transposée en droit national d'ici fin septembre 2025. De façon générale, elle modifie le cadre réglementaire applicable aux systèmes multilatéraux, les exigences de données consolidées, le régime des exemptions, qui est élargi, certaines dispositions relatives à la structure de marché et les règles relatives à la meilleure exécution.

Plus spécifiquement, concernant les matières premières, les principales modifications concernent :

  • Le mécanisme de coupe-circuit (qui permet de suspendre une cotation en cas de baisse brutale), qui devrait notamment inclure un cumul de coupe-circuits statique et dynamique sauf démonstration qu’un seul type de coupe-circuit est suffisant pour gérer la volatilité. 
  • Le régime des limites de position et les contrôles en matière de gestion des positions sur les instruments dérivés sur matières premières et instruments dérivés sur quotas d'émission.
  • La qualification de l’activité accessoire de dérivés sur matière premières notamment dans le cadre d’un groupe.

MiFIR Refit

Le règlement MiFIR révisé est, pour sa part, entré en vigueur le 28 mars 2024 pour les dispositions ne nécessitant pas de mesures de niveau 2, tel que précisé par la Commission européenne et l'ESMA.

Celles-ci concernent notamment la fin de la transparence pré-négociation pour les systèmes de demande de prix (request for quotes) et les systèmes à la voix pour les instruments autres que les actions, la fin de la dérogation spécifique à la taille de l'instrument et la transparence (pré et post-négociation) pour les dérivés listés et de gré-à-gré soumis à l'obligation de compensation. Les internalisateurs systématiques sur actions peuvent également, depuis cette date, traiter les ordres au point médian des cours acheteur et vendeur, indépendamment de la taille de la transaction.

Néanmoins, d’autres dispositions importantes pour le marché doivent être précisées dans des RTS, notamment la transparence sur les marchés actions et non-actions, le régime des internalisateurs systématiques, les entités de publication désignées et le reporting des transactions.

L’ESMA a ainsi publié fin mai plusieurs consultations visant à établir certains de ces RTS. Dans ce contexte, l’AMAFI est particulièrement mobilisée sur les sujets suivants :

  • Les conditions économiques applicables aux fournisseurs de données de transparence centralisée (CTP).
  • Les obligations de mise à disposition des données pré-négociation et post-négociation à des conditions commerciales raisonnables.
  • Les règles relatives aux obligations de transparence post-négociation pour les obligations d’entreprises. 
  • Les données de référence des instruments financiers, notamment les dérivés de gré à gré ainsi que les nouvelles normes de reporting.
12/06/2024
Brèves

Replay débat public : L’investissement à long terme, un enjeu pour l’avenir de l’Europe

Regardez le Replay du débat public du 12 juin, animé par le journaliste Fabrice Lundy, avec Stéphane Giordano, Président de l’AMAFI, Marc Lefèvre, Président de la Place des investisseurs et Philippe Waechter, Chef économiste d’Ostrum AM.

02/07/2024
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Nouvelles vidéos Success Story

Regardez les témoignages sur leur métier de Sophie-Anne, fiscaliste et de Shan et Charline, gestionnaires analystes back office.

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